Des partisans du mouvement politique tunisien islamiste et conservateur Ennahdha, ont envahi les rues de Tunis le samedi 27 février. Venus de plusieurs villes, ces derniers ont plaidé pour une « unité nationale« , « le respect de la Constitution » ainsi qu’un « dialogue et une stabilité politique« , rapporte l’agence Tunis Afrique Presse.
Les manifestants venus par milliers, se sont réunis à l’avenue mohamed V, où le coup d’envoi a été donné pour se diriger ensuite vers l’avenue Habib Bourguiba au centre-ville de Tunis.
Également présent dans la manifestation, Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha a déclaré que la Tunisie, « vit, actuellement, sous la cadence d’une guerre verbale (…) force sera de se méfier des dérapages« , alerte-t-il.
Appelant au dialogue, M. Ghannouchi insiste sur le fait que le pays a plus que jamais , »besoin de réformes ». N’écartant pas néanmoins la possibilité que les sommets de l’exécutif puissent trouver un terrain d’entente pour le dialogue et la discussion.
Selon le chef du parti, « la prochaine étape verra la mise en place de la Cour constitutionnelle outre l’amendement de la loi électorale ((…)« , confie-t-il. Et d’ajouter qu’il est important pour le peuple tunisien de faire preuve de patience pour acquérir « la démocratie tunisienne« .
« Le dialogue représente la seule et unique solution »
De son coté, le porte-parole d’Ennahdha, Fathi Ayadi a déclaré que le but principal de cette manifestation n’est nul autre que d' »inviter tous les partis politiques à un dialogue permettant de trouver des solutions à la situation difficile que connaît le pays sur les plans politique, économique et social« , estimant que « le dialogue représente la seule et unique solution« .
Il est important de noter que le président Tunisien, Kaïs Saïed, a rejeté fin janvier un remaniement ministériel annoncé par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et ce, pour « raison de soupçons de corruption et de conflits d’intérêts » et le non respect des « procédures prévues par la Constitution« .