Tunisie : Rached Ghanouchi condamné à 22 ans de prison

Le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi a écopé, mercredi 5 février 2025, d’une peine de 22 ans de prison ferme. Plusieurs autres personnes ont été condamné par le tribunal de Tunis à de lourdes de peines de prison, lors du procès de l’affaire dite « Instalingo ».  
@DR/ Rached Ghannouchi, leader du parti tunisien Ennahdha

La deuxième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a rendu des jugements dans l’affaire dite « Insalingo », allant de 5 à 54 ans de prison. Outre les peines prononcées à leurs encontre, les jugements prévoient également la confiscation de biens ainsi que des amendes qui concernent au total 41 accusés, y compris ceux qui sont en fuite, selon l’avocat Mokhtar El Jemi, cité par le média tunisien, La Presse.

Selon la même source, l’affaire concerne des responsables de la sécurité, des blogueurs, des journalistes, des hommes d’affaires et personnalités politiques, dont le dirigeant d’Ennahda, Rached Ghannouchi, l’ancien premier ministre, Hicham Mechichi, l’ancienne directrice du cabinet présidentiel. Ils sont accusés de « conspiration contre la sécurité de l’État », en vertu des articles 61,62 bis et 67 du code pénal.

La plus lourde peine a été infligée à salem Kehili, qui écope de 54 ans de prison ferme. L’ancien premier ministre, Hicham Mechichi et le fils de Rached Ghennouchi, Moaz ont été condamné à 35 ans de prison ferme chacun. La fille du leader du parti islamiste, Samia Ghannouchi a quant à elle écopée d’une peine de 25 ans de prison.

En outre,  la chambre que l’instance judiciaire a également condamné le blogueur Salim Jebali à 12 ans de prison ferme, la journaliste Shatha Hadj Moubarak à 5 ans de prison. Par ailleurs, la journaliste Shehrazad Akacha a été condamné à 27 ans de prison par contumace.

A signaler que Instalingo est une société basée à Sousse, spécialisée dans « la création de contenu et de la communication numérique ». Son siège a été perquisitionné en septembre 2021 suite à des information selon lesquelles elle était soupçonnée d’ « être impliquée dans l’atteinte à la sureté de l’État, le blanchiment d’argent et l’offense à autrui à travers des médias sociaux », indique la même source.

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