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Turquie : Erdogan déclaré vainqueur par la commission électorale

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été réélu dimanche à l'issue du second tour du scrutin présidentiel, a annoncé le Haut comité électoral turc.
© DR | Recep Tayyip Erdogan, réélu président de la Turquie pour cinq ans, à l'issue du deuxième tour de l'élection présidentielle.

Recep Tayyip Erdogan, confirmé dimanche pour cinq années supplémentaires à la tête de la Turquie, a appelé son pays à «la solidarité et l’unité» face aux défis qui l’attendent.

« Sur la base des résultats provisoires, il a été constaté que M. Recep Tayyip Erdogan a été réélu président de la République », a déclaré le président du Haut comité électoral turc (YSK), Ahmet Yener, cité par l’agence étatique Anadolu. Les résultats officiels définitifs devraient être annoncés en début de semaine.

«Notre nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années», a-t-il lancé au terme d’une élection qui l’a contraint pour la première fois à un second tour.

De retour à Ankara au cœur de la nuit, fêté en rock vedette par une foule de dizaines de milliers de partisans qui l’attendaient depuis des heures devant le palais présidentiel, le chef de l’État n’a pas manqué de faire huer son adversaire malheureux, Kemal Kiliçdaroglu.

Avant d’estimer qu’il «est temps de mettre de côté les disputes de la campagne électorale et de parvenir à l’unité et à la solidarité autour des rêves de notre nation».

«La Turquie a gagné !», a-t-il lancé entre deux portraits géants projetés sur la façade monumentale : le sien et celui de son plus illustre prédécesseur, Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République qui célèbre cette année ses cent ans.

Selon les résultats portant sur plus de 99,85% des bulletins, le chef de l’État a obtenu 52,16% des suffrages contre 47,84% au candidat social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu qui, à 74 ans, a perdu le pari de la «démocratie apaisée» qu’il promettait.

Rassemblements spontanés

La commission électorale turque (YSK) a confirmé dans la soirée la victoire du chef de l’État et publiera les résultats définitifs en début de semaine.

Dans la soirée, des rassemblements spontanés se sont formés autour du siège de son parti AKP à Istanbul, dont les rues résonnent de coups de klaxons et une foule considérable s’est massée devant le palais présidentiel à Ankara pour l’attendre.

Des scènes de liesse ont eu lieu à travers le pays ainsi que dans plusieurs grandes villes européennes, dont Berlin, où vit une importante communauté turque.

«On est heureux, Dieu a exaucé nos vœux. Recep Tayyip Erdogan est un très grand leader, un leader très puissant. Et il a beaucoup fait progresser la Turquie», s’est félicité dimanche soir à Istanbul Soner Ceylan, 52 ans.

Le président russe Vladimir Poutine, qui n’avait pas caché son soutien au président, a rapidement salué un «résultat logique» de même que le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a dit espérer «renforcer ses liens avec Ankara».

Premier des dirigeants occidentaux, le président français Emmanuel Macron a également «félicité» M. Erdogan, suivi par le chancelier allemand Olaf Scholz et les responsables de l’Union européenne Ursula Von der Leyen et Charles Michel, notamment.

Le rival malheureux du président Erdogan a pris la parole depuis le siège de son parti, le CHP fondé par Mustafa Kemal, pour exprimer sa «réelle tristesse face aux difficultés qui attendent le pays».

Ni le désir de changement d’une partie de l’électorat, ni l’inflation sévère qui mine la Turquie, ni les restrictions aux libertés et l’hyperprésidentialisation d’un pouvoir qui a envoyé des dizaines de milliers d’opposants derrière les barreaux ou en exil n’ont pesé face au désir de sécurité et de stabilité.

Pas même les conséquences du terrible séisme de février (au moins 50 000 morts et 3 millions de déplacés) dans onze provinces du sud du pays, qui ont largement reconduit le chef de l’État.

 

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