La foule des étudiants, rejoints comme d’habitude par des citoyens de divers horizons, a fait vibrer la capitale. Le cortège qui grossit au fil des minutes s’ébranle aux cris de « Djazyer horra demokratiya », « Etat civi et non militaire ».
Le rejet de l’élection du 12 décembre est exprimé une nouvelle fois avec force en répétant : «Dégage Gaïd Salah, had el âme makache el vote ! », « il n’y aura pas de vote dans la Capitale » (dégage Gaid Salah, pas de vote cette année); « Hé Ho, leblad bladna, w’endirou raina makache el vote ! » (Ce pays est le nôtre, on fera ce qui nous plaît, pas de vote !).
Outre le rejet des élections présidentielles prévues le 12 décembre prochain, les jeunes hirakistes n’ont pas manqué d’apporter leur soutien aux détenus d’opinion. « Liberez les otages », « libérez nos enfants et prenez ceux de Gaid »; « on ne renoncera pas jusqu’à ce que vous libériez tous les détenus », ont scandé à gorges déployés les étudiants qui ont fait une longue halte en des détenus d’El Harrach et tout particulièrement de l’étudiante Yasmine Dahmani.
Dans la foulée des slogans, on n’échappera à l’appel des étudiants pour une mobilisation grandiose le vendredi 1 novembre. « Je lance un appel à tous les Algériens pour sortir en masse vendredi prochain. ça sera Inchalah l’indépendance de l’Algérie. Celui qui n’a pas où passer la nuit, on l’accueillera chez nous à bras ouvert mais nous devons tous nous mobiliser pour en finir avec ce régime agonisant« , témoigne un jeune étudiant sous les cris de « Allah Akbar, Awal Novembre ».
Les manifestations se sont également déroulées dans plusieurs villes du pays. Tizi Ouzou, Béjaia, Bouira ou encore Constantine pour ne citer que celles-ci, la mobilisation est encore plus forte. Les étudiants ont réitéré leur rejet de l’élection présidentielle et demandent la libération de tous les détenus d’opinion emprisonnés injustement pour avoir revendiquer une Algérie libre et démocratique.
