Une peine de prison de dix ans de prison ferme a été requise, ce jeudi 20 mars 2025, contre l’écrivain Boualem Sansal, par le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Dar El Beida, a indiqué le média arabophone « Echourouk ».
Il est poursuivi, ajoute la même source, pour les chefs d’accusation d’ « atteinte à l’unité nationale », « outrage à corps constitué », « pratiques susceptibles de nuire à l’économie nationale » et « possession de vidéos et de publications qui menacent la sécurité et la stabilité nationales ».
Selon le média, l’écrivain, qui s’est présenté sans un avocat, préférant se défendre lui-même, dans ses réponses au juge, a nié avoir une quelconque intention de porter atteinte à l’Algérie, affirmant qu’il n’a fait qu’exprimer une opinion.
Celui-ci a également affirmé devant le juge, selon la même source, qu’il est algérien et qu’il porte le pays dans son cœur.
Pour rappel, Boualem Sansal, qui a obtenu la nationalité française au début de l’année dernière, a été arrêté le 16 novembre dernier, à son arrivée à l’aéroport d’Alger. L’information relative à son interpellation a été donnée au départ en France.
L’agence avait également donné un indice sur les motifs de son arrestation en évoquant un « délire révisionniste ».
Ainsi, les poursuites étaient liées aux propos tenus par l’écrivain dans l’entretien qu’il a accordé à la web-TV d’extrême droite, « Frontières », et diffusé le 2 octobre dernier.
L’écrivain avait, à cette occasion, affirmé qu’une bonne partie de l’Ouest algérien, « Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara », avait-il déclaré, appartiendrait au Maroc, et que c’est la France qui a fait en sorte pour que ces régions soient algériennes.
Selon « Echourouk », le verdict sera prononcé le 27 mars prochain.