Une peine de dix ans de prison requise contre l’écrivain Boualem Sansal

Une peine de prison de dix ans de prison ferme a été requise, ce jeudi 20 mars 2025, contre l'écrivain Boualem Sansal, par le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Dar El Beida pour, entre autres, le chef d'accusation d'atteinte à l'unité nationale. Le verdict sera prononcé le 27 mars prochain.
© DR | L'écrivain Boualem Sansal

Une peine de prison de dix ans de prison ferme a été requise, ce jeudi 20 mars 2025, contre l’écrivain Boualem Sansal, par le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Dar El Beida, a indiqué le média arabophone « Echourouk ».

Il est poursuivi, ajoute la même source, pour les chefs d’accusation d’ « atteinte à l’unité nationale », « outrage à corps constitué », « pratiques susceptibles de nuire à l’économie nationale » et « possession de vidéos et de publications qui menacent la sécurité et la stabilité nationales ».

Selon le média, l’écrivain, qui s’est présenté sans un avocat, préférant se défendre lui-même, dans ses réponses au juge, a nié avoir une quelconque intention de porter atteinte à l’Algérie, affirmant qu’il n’a fait qu’exprimer une opinion.

Celui-ci a également affirmé devant le juge, selon la même source, qu’il est algérien et qu’il porte le pays dans son cœur.

Pour rappel, Boualem Sansal, qui a obtenu la nationalité française au début de l’année dernière, a été arrêté le 16 novembre dernier, à son arrivée à l’aéroport d’Alger. L’information relative à son interpellation a été donnée au départ en France.

Ce n’est que le 22 novembre, par le biais d’un « commentaire » de l’APS, que son interpellation a été confirmée.

L’agence avait également donné un indice sur les motifs de son arrestation en évoquant un « délire révisionniste ».

Ainsi, les poursuites étaient liées aux propos tenus par l’écrivain dans l’entretien qu’il a accordé à la web-TV d’extrême droite, « Frontières », et diffusé le 2 octobre dernier.

L’écrivain avait, à cette occasion, affirmé qu’une bonne partie de l’Ouest algérien, « Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara », avait-il déclaré, appartiendrait au Maroc, et que c’est la France qui a fait en sorte pour que ces régions soient algériennes.

Selon « Echourouk », le verdict sera prononcé le 27 mars prochain.

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