La société civile est parvenue à adopter une initiative commune de sortie de crise. Après plusieurs rencontres préparatoires, la dynamique de la société civile, regroupant différents organisations et divers courants, a tenu, aujourd’hui à Alger sa conférence nationale qui a permis l’adoption d’une feuille de route unifiée.
« Un fait historique », se félicitent les organisateurs de ce rendez-vous qui s’est tenue finalement au siège du CNAPESTE, faute d’autorisation qui ne leur été accordée que tardivement (aujourd’hui à 9 heures, alors que la demandé a été faite en début de semaine).
Le document final qui a reçu l’aval de l’ensemble des collectifs ayant pris part à cette rencontre propose d’emblée la mise en place d’une période de transition. D’une durée de six mois à une année, cette période devra, souligne l’initiative, gérée par une personnalité nationale ou une instance présidentielle composée de personnalités nationale acceptées par le mouvement populaire.
Toute en refusant de se considérer comme des représentants du Hirak, les signataires du document proposent aussi l’installation d’un gouvernement de compétence nationale pour générer les affaires courantes.
Comme troisième étape, l’initiative propose l’installation de l’instance indépendante d’organisation des élections qui aura aussi la charge d’annoncer les résultats et de mettre en place les mécanismes de surveillance.
Parallèlement à ces mécanismes, les participants appellent l’activation du dialogue avec la classe politique, la société civile et les personnalités nationale en vue d’aller vers une conférence nationale qui devra donner naissance à une solution idoine de sortie de crise.
Par ailleurs, le texte insiste sur la nécessité d’ « accélérer la transition démocratique, conformément à un processus électoral qui concrétise la rupture avec les systèmes de la corruption et de la tyrannie et qui garantit l’édification d’institutions légitimés et crédibles ».
Satisfaction de préalables
Selon le même document, la réussite de ce processus nécessite la satisfaction d’un certain nombre de préalables, à savoir la préparation d’un climat propice à l’exercice des droits et des libertés individuelles et collectives et au respect des droits de l’homme.
Des mesures d’accompagnement de l’action politique doivent être prises, ajoute-t-on, en vue de gagner la confiance du citoyen et garantir sa participation effective dans ce processus national historique.
La conférence d’aujourd’hui a été tenue avec la participation d’environ 80 associations, ordres et organisation, dont la Laddh, RAJ, SOS Disparus, SNPSSP, CNAPESTE, UNPEF et SNAPEST.
Les participants affirment que les prochaines étapes consistent à présenter la proposition aux citoyens, avant d’aller à la rencontre de la classe politique en vue d’adopter une feuille de route définitive pour la sortie de crise actuelle.