Ahmed Raïssouni jette l’éponge. Le prédicateur marocain, a démissionné dimanche 28 août de la présidence de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM).
«Par attachement à mes positions et mes opinions constantes qui n’acceptent pas de chantage et soucieux de préserver ma liberté d’expression, sans conditions ni pressions, j’ai décidé de présenter ma démission de la présidence de l’Union internationale des oulémas musulmans», écrit Raïssouni dans sa lettre de démission.
Le prédicateur marocain explique qu’il est « en contact » avec le secrétaire général de l’organisation pour « acter » la décision de démission, en application des articles 21 et 22 des statuts de l’UIOM.
À la mi-août, le prédicateur a créé la polémique par des propos pour le moins dangereux, qui ont suscité l’indignation en Algérie et en Mauritanie. Dans une interview télévisée, Raïssouni a appelé le peuple marocain à «marcher sur Laâyoune et Tindouf» et a qualifié d’«erreur» l’existence même de la Mauritanie.
Que ce soit en Algérie ou en Mauritanie, les dénonciations ont vite suivi. Des partis politiques, des associations et des organismes officiels ont critiqué «un dérapage» et «des appels à la fitna», plaidant pour la démission de l’érudit marocain.
Pour sa part, l’UIOM s’est démarquée des propos de Raïssouni, estimant dans un communiqué que ses déclarations ne représentent pas les positions officielles de l’organisation.