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Unis, les « Ultras » menacent de faire tomber le système (Photos)

A quelques semaines d’une élection présidentielle controversée par toute la population, sortie dans les rues de toutes les régions du pays, s’opposant à un cinquième mandat de l’actuel président de la république Abdelaziz Bouteflika, les slogans de la jeunesse née sous le règne du président impotent sont cette fois-ci, ceux des stades. Le chant préféré des manifestants est celui des supporters du club USMA, appartenant à l’homme d’affaire Ali Haddad, bras droit de la famille présidentielle.

 
Aujourd’hui, 5 mars au centre de la capitale, plusieurs centaines de jeunes ont suivi le mouvement des étudiants qui sont sortis dire une énième fois, non à la candidature de Bouteflika. Réunis devant la grande poste, garçons et filles, tout le monde se met à scander des slogans hostiles au système actuel.


 
Dans un genre nouveau, les chants des manifestants, sont cette fois-ci ceux des stades qui ont pénétré les esprits des protestataires. Même les filles qui n’ont jamais mis les pieds dans les gradins d’un stade pour voir un match de football se sont mises à l’exercice. Les chants s’enchainent les uns derrières les autres. Chant appartenant à l’USMA, MCA, NAHD, ou JSK, pas important. La seule règle, c’est qu’il soit hostile au système et exprime un message de ras-le-bol de la jeunesse qui ne peut plus vivre « sereinement » dans son pays à cause de la mauvaise gouvernance.
Crédit photo : INTERLIGNES MEDIA | Un supporters de l’USMA venu manifester devant la grade poste à Alger, le 05 mars 2018

Des images très rares chez notre jeunesse qu’on qualifie toujours de « violente » et « d’inconsciente ». Même les symboles et châles des clubs sont portés par chaque manifestant. Chacun porte les couleurs de son club en plus des couleurs de l’emblème national. Pas important, car aujourd’hui, tous « khawa khawa (frères) ».
La chanson qui marque les esprits, celle que tous les jeunes sont entrain d’apprendre, est celle des supporters de l’USMA « Saa3at Lefdjar Ma Djani Noum (C’est dèja l’Aube et je n’arrive toujours pas à dormir) ».
Unis, les supporters menacent de faire tomber le système
Crédit photo : INTERLIGNES MEDIA | Un supporters du CRB venu manifester devant la grade poste à Alger, le 05 mars 2018

Cette chanson qui fustige le pouvoir retrace la stratégie de la famille présidentielle pour s’accaparer de la gestion du pays, depuis le premier mandat jusqu’au « cinquième qui suit ».
Dans la chanson, les paroliers expliquent que ‘la famille Bouteflika a instrumentalisé la décennie du terrorisme pour gagner les élections’. Pour le deuxième mandat, « l’histoire est claire, c’est le rêve du palais d’El Mourdia ». Pour le troisième mandat, « c’est la situation économique et les intérêts personnels qui ont primé » sur le peuple. Pour le forcing du 4e mandat, les paroliers ont écrits que « la poupée est morte mais la question du pouvoir persiste toujours ».
Crédit photo : INTERLIGNES MEDIA | Un supporters de l'USMA venu manifester devant la grade poste à Alger, le 05 mars 2018
Crédit photo : INTERLIGNES MEDIA | Des supporters du NAHD venu manifester devant la grade poste à Alger, le 05 mars 2018

Alors que la colère s’accumule, « le cinquième mandat est entrain de suivre, car entre eux (décideurs), tout est claire) ».
Ce n’est pas la seule chanson qui vient des stades qu’on entend dans les manifestations de ces jours-ci.
A quelques semaines d'une élection présidentielle controversée par toute la population, sortie dans les rues de toutes les régions du pays, s'opposant à un cinquième mandat de l'actuel président de la république Abdelaziz Bouteflika, les slogans de la jeunesse née sous le règne du président impotent sont cette fois-ci, ceux des stades. Le chant préféré des manifestants est celui des supporters du club appartenant à l'homme d'affaire Ali Haddad, USMA, bras droit de la famille présidentielle.
Crédit photo : INTERLIGNES MEDIA | Des supporters de la JSK venus manifester devant la grade poste à Alger, le 05 mars 2018

Mais la particularité de cette « prise de conscience » est surtout le caractère, pacifique à la fois et la fraternité que tout le monde privilégie : « On veut que ça soit un printemps de fleurs si on doit appeler ce mouvement ainsi. On veut donner au monde entier une leçon de démocratie et de pacifisme, car le peuple algérien a déjà donner cet exemple durant les années de la guerre de révolution » nous confie cette jeune manifestante qui s’est glissée dans une tenue confectionnée avec le drapeau national.
https://youtu.be/VGdlQds8lZE

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