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Vague de répression contre les manifestants pacifiques: les collectifs citoyens appellent à « l’arrêt de la stratégie du pire »

© INTERLIGNES |33e vendredi de manifestations a Alger

Les Collectifs citoyens condamnent « la stratégie du pire mise en œuvre par le pouvoir« , tout en exigeant la libération « inconditionnelle » des détenus politiques et d’opinion, l’arrêt immédiat de la répression et le rétablissement effectif des libertés fondamentales reconnues par le droit algérien aux citoyens.

Dans une déclaration rendue publique, ce 31 mai, les collectifs signataires du document déplorent « la stratégie multiforme et séquencée du pouvoir algérien visant à faire avorter le processus révolutionnaire démocratique de février 2019, aborde, désormais, sa phase ultime« , celle du « tout-répressif « .

Les rédacteurs de la déclaration indiquent que « depuis quatre semaines, un déploiement massif et injustifié de la force publique a donné lieu à un déferlement aveugle de violences qui n’ont épargné ni femmes, ni hommes, ni vieillards, ni jeunes. L’objectif irresponsable férocement affiché est d’étouffer la voix du peuple en lui interdisant -par la force et au mépris des lois que le pouvoir a lui-même édictées- le droit de débattre, de manifester et de s’organiser« .

En outre, les collectifs citoyens mettent la lumière sur « le nombre des détenus politiques et d’opinion connus avoisine les deux cent » qui croupissent en prison. Parmi eux, souligne le document, « des journalistes, des universitaires, des avocats et des citoyens de toutes catégories socioprofessionnelles et tous âges qui exercent pacifiquement leurs droits fondamentaux sont victimes d’une instrumentalisation illégale et éhontée des appareils sécuritaires et judiciaires« .

« Le harcèlement juridico-administratif des partis démocrates semble être le sort que réserve le pouvoir de fait à tout acteur politique favorable à l’émancipation du peuple et militant pacifiquement pour une période de transition autonome« , s’indignent les collectifs . Selon le même document « une procédure de dissolution judiciaire est dirigée contre les partis légaux de l’UCP et du PST par une administration qui refuse même de réceptionner des documents d’huissiers« . « Des associations –SOS BEO et RAJ- subissent le même sort« .

Par ailleurs, « le déferlement agressif de cette toute puissance répressive atteste du désarroi et de l’exaspération du pouvoir face à la détermination du peuple« , s’indignent les signataires. « C’est là une provocation manifeste visant à pousser les populations vers la violence, terrain où excelle le système autoritaire« , soulignent ils.

« Les Collectifs soussignés appellent le peuple algérien à s’attacher plus que jamais à sa Silmya et à demeurer mobilisé pacifiquement autour de sa révolution citoyenne tout en se solidarisant activement avec les victimes de la répression sans rien céder au chantage sécuritaire et aux divisions« , conclut le document.

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