Les Houthis au Yémen ont affirmé s’être emparés dimanche d’un navire commercial israélien en mer Rouge et l’avoir détourné vers la côte yéménite, selon un dirigeant houthiste.
Le gouvernement israélien a condamné cette « attaque », qu’il attribue à l’Iran, tout en assurant que le Galaxy-Leader, le navire saisi, n’est pas un cargo israélien. Il s’agit, selon lui, d’un navire britannique exploité par la société japonaise Nippon Yusen. Le Japon a, lui aussi, « vivement condamné » l’attaque.
Néanmoins, d’après la compagnie de sécurité maritime britannique Ambrey, le Galaxy Leader est un transporteur automobile qui appartient à la société Ray Car Carriers, contrôlée par l’homme d’affaires israélien Abraham Rami Ungar, « domicilié en Israël ».
Cette annonce survient quelques jours après la menace des Houthis de prendre pour cible des navires israéliens dans cette mer située entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, en raison de la guerre menée par Israël dans la bande de Ghaza.
« Les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération militaire en mer Rouge, dont le résultat est la saisie d’un navire israélien et son transfert vers la côte yéménite », a fait savoir le porte-parole militaire des houthistes, Yahya Saree, sur le réseau social X.
Pour sa part, l’Iran a qualifié, lundi 20 novembre, d’« invalides » les accusations d’Israël lui faisant porter la responsabilité de la capture du cargo.
« Nous avons sans cesse annoncé que les groupes de résistance dans la région représentent leur pays et qu’ils prennent leurs décisions et agissent sur la base des intérêts de leur pays », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Nasser Kanani, au cours d’une conférence de presse.
Selon M. Kanani, « le régime sioniste ne peut accepter qu’il subit une grande défaite en Palestine et veut trouver une justification (…) en accusant la République islamique d’Iran ».
Avec AFP