Situation de l’économie algérienne : le FFS initie un débat

Le front des forces socialistes (FFS) ouvre un débat sur la situation de l’économie nationale. Le parti a organisé, à cet effet, une conférence avec la participation d’experts et de spécialistes sous le thème de « diversification et développement économique : quels défis et quelle alternative pour l’Algérie ? ».
© FFS | allocution d'ouverture du premier secrétaire du FFS, lors de la rencontre organisée sur le thème d'indépendance économique

La rencontre a été ouverte, ce matin au siège national du FFS à Alger, par le premier secrétaire du parti, Youcef Aouchiche qui a exposé son point de vue sur la situation économique du pays. « Il a fallu attendre le conflit ukrainien et ses conséquences sur la vie de nos concitoyens pour se rendre compte de la vulnérabilité alimentaire de notre pays et nous rappeler l’urgente nécessité de mettre en œuvre rapidement une stratégie pour réduire notre dépendance économique », dit-il.

Le premier secrétaire du FFS s’interroge aussi sur les raisons qui font « que l’Algérie n’était pas en mesure de diversifier son économie et réduire sa dépendance des importations ». «Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis l’indépendance du pays se sont pourtant fixé comme objectif l’indépendance économique du pays. Mais cet objectif n’a pas été réalisé à ce jour », affirme-t-il, rappelant « que toutes les politiques économiques du pays depuis l’indépendance n’ont pas découlé de choix étudiés ou discutés ».

« De plus, il n’y eut ni évaluation des résultats durant chacune de ces phases, ni véritable reddition des comptes qui auraient pu permettre de corriger les insuffisances et d’engager une réforme structurelle de l’économie avec une vision claire sur le moyen et le long terme », déplore-t-il.

Selon lui, ses échecs sont la conséquence « des stratégies adoptées qui change avec le changement des gouvernements » et de l’absence de leurs « impact sur la population ». « En matière de gouvernance, la centralisation des décisions et la complexité bureaucratique pour leur mise en œuvre allongent les coûts et les délais de tout projet économique et réduisent leur rentabilité financière, économique et sociale. Les entreprises économiques publiques toujours sous tutelle de l’Etat, assujetties à des restructurations périodiques, ne survivent qu’à coups de subventions pour préserver l’emploi », ajoute-t-il.

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