Conseil de sécurité : l’Algérie insiste sur l’application immédiate de la décision de la CIJ

L'Algérie a affirmé, mercredi 31 janvier 2024, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur les mesures conservatoires décidées par la Cour internationale de justice (CIJ) concernant l'agression israélienne contre le peuple palestinien, l'importance de leur application pour protéger le peuple palestinien contre le génocide qu'il subit. Des mesures qui « ne sauraient être mises en œuvre que par un cessez-le-feu et un arrêt immédiat des attaques », a déclaré le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies à New York Ammar Bendjamaa.
© DR | Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama

A l’entame de son allocution, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York Ammar Bendjamaa a adressé ses remerciements à la présidence française du Conseil pour la célérité de réponse à la demande d’Algérie pour la tenue de cette réunion alors que l’agression israélienne contre le peuple palestinien touche à son cinquième mois.

Bendjamaa a souligné que « la décision historique de la CIJ confirme que l’ère de l’impunité est révolue à jamais », ajoutant que « les Nations unies et la communauté internationale se sont engagées à ne laisser aucun criminel échapper à la sanction, et l’occupation israélienne ne doit pas faire l’exception ni déroger à cette règle ».

Aussi, il a souligné que les mesures conservatoires exigées par la CIJ doivent être appliquées pour protéger le peuple palestinien contre le génocide qu’il subit, affirmant que l’entité sioniste, puissance occupante, « doit se conformer immédiatement aux mesures décidées par la CIJ ».

« Le devoir de la communauté internationale est de garantir le respect de ces mesures par l’occupant », a-t-il soutenu, ajoutant qu’il « est impératif de mettre fin au bain de sang et au génocide perpétré contre les Palestiniens ».

Toujours concernant les mesures conservatoires décidées par la CIJ, M. Bendjamaa a affirmé que ces dernières « ne sauraient être mises en œuvre que par un cessez-le-feu et un arrêt immédiat des attaques », appelant « toute personne qui s’y opposerait à se remettre en cause et à interpeller sa conscience et son humanité ».

« La justice a rendu son verdict, tous ceux qui croient en un Ordre mondial basé sur la loi doivent agir pour la mise en œuvre des mesures conservatoires décidées par la CIJ », a souligné le représentant de l’Algérie.

Et d’ajouter que la CIJ a ordonné à Israël de « garantir, immédiatement, que ses forces ne commettent aucun acte d’assassinat à l’encontre des Palestiniens et de prendre, impérativement, des mesures immédiates et efficaces à même d’assurer les services essentiels et les aides humanitaires dont ont besoin les Palestiniens dans la bande de Ghaza ».

Le représentant de l’Algérie a appelé, dans son allocution, le Conseil de sécurité à prendre, immédiatement et sans délai, toutes les mesures nécessaires pour faire entendre haut et fort la voix de la justice et garantir l’application des décisions de la CIJ.

« Des atrocités contre nature sont commise à Ghaza », a déploré le diplomate algérien, soulignant que le rejet d’un cessez-le-feu est synonyme de « l’acceptation de la mort de 250 personnes dont 100 enfants par jour, que 10 enfants soient amputés de leurs membres chaque jour sans anesthésie, que 170 enfants naissent chaque jour sur le bord de la route et devant les hôpitaux, en raison de l’absence de soins, que 90% des Ghazaouis dorment dans la rue, sans toit et sans nourriture et que 10.000 personnes atteintes de cancer meurent à tout moment du fait de l’absence de traitement chimiothérapique ».

« Il s’agit d’une catastrophe humanitaire qui se produit sous nos yeux et d’un véritable génocide, rien ne peut justifier toute cette barbarie à l’encontre du peuple palestinien », a martelé le représentant de l’Algérie auprès des Nations unies.

Le Conseil de sécurité s’est réuni, ce jour, à la demande de l’Algérie, dans l’objectif de mettre en application les mesures conservatoires décidées par la Cour internationale de justice (CIJ) suite à la saisine déposée par l’Afrique du sud à La Haye contre Israël pour les crimes de génocide commis contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza.

Avec APS

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