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Gaïd Salah menace le général Toufik et refuse le vide institutionnel

Le général de corps d’armée et chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah est semble-t-il agacé par la poursuite de la mobilisation populaire réclamant le départ de tout le système. Dans un nouveau discours, prononcé aujourd’hui devant les cadres de l’armée au niveau de la 4e région militaire, le vice ministre de la défense, lance en substance, deux messages : le premier concerne le maintien de la feuille de route tracée et le second est adressé au général Toufik, ancien patron du DRS.

 
En effet, Gaïd Salah est revenu sur ses accusations, du 30 mars dernier, contre « des parties malintentionnées qui complotaient contre l’armée ». « J’ai déjà évoqué, lors de mon intervention du 30 mars 2019, les réunions suspectes qui se tiennent dans l’ombre pour conspirer autour des revendications du peuple et afin d’entraver les solutions de l’Armée Nationale Populaire et les propositions de sortie de crise », rappelle-t-il.
Selon lui, les démentis du général Toufik et de Liamine Zeroual ne tiennent pas la route. « Toutefois, ces parties, à leur tête l’ex-Chef du Département du Renseignement et de la Sécurité, ont tenté, en vain, de nier leur présence dans ces réunions, et d’induire en erreur l’opinion publique, et ce, en dépit de l’existence de preuves irréfutables sur ces faits abjects. Nous avons affirmé, ce jour là, que nous allions dévoiler la vérité, et les voici continuer à s’agiter contre la volonté du peuple et œuvrer à attiser la situation, en approchant des parties suspectes, et inciter à entraver les solutions de sortie de crise », déclare-t-il.
Ce faisant, Ahmed Gaïd Salah lance un avertissement au général à la retraite, Toufik, tout le menaçant de mesures fermes. « A cet effet, je lance à cette personne un dernier avertissement, et dans le cas où il persiste dans ses agissements, des mesures légales fermes seront prises à son encontre », menace-t-il.
Réagissant à cette accusation, rappelons-le, le général Toufik avait démenti, dans une déclaration, le fait d’avoir participé « à une réunion suspecte avec des partis étrangères ». de son côté, l’ancien président de la République, Liamine Zeroual, cité comme un des participants à cette réunion, avait précisé qu’il a reçu, en son domicile à Alger, le général Toufik qui lui a proposé, après accord avec Saïd Bouteflika, « de gérer la prochaine période de transition ». Une offre qu’il a déclinée.

Maintien des élections

Evoquant la mobilisation populaire et tout en réaffirmant son soutient au peuple, Gaïd Salah défend la solution constitutionnelle. Il insiste dans le même sens sur la « nécessité de suivre la voie de la sagesse et de la patience, étant donné que la situation prévalant au début de cette transition est exceptionnelle et complexe, nécessitant la conjugaison des efforts de tous les patriotes dévoués en vue de sortir indemne de cette épreuve ».
« De notre part, nous réitérons l’engagement de l’Armée Nationale Populaire d’accompagner les institutions de l’Etat durant cette transition, tout en soulignant que toutes les perspectives possibles restent ouvertes afin de surpasser les difficultés et trouver une solution à la crise dans les meilleurs délais », dit-il, sans plus de précisions.
Mais, ajoute-t-il, « la situation ne peut perdurer davantage, vu que le temps nous est compté ». « Ainsi, l’Armée Nationale Populaire se considère toujours mobilisée aux côtés de tous les dévoués, au service de son peuple et de sa Patrie, pour honorer l’engagement qu’elle a pris afin de réaliser les revendications et les aspirations légitimes du peuple, pour construire un Etat fort, sûr et stable ; un Etat où chaque citoyen trouve sa place naturelle et ses espoirs mérités », assure-t-il.
Il dénonce, ainsi, « l’apparition de tentatives de la part de certaines parties étrangères, partant de leurs antécédents historiques avec notre pays, poussant certains individus au devant de la scène actuelle en les imposant comme représentant du peuple en vue de conduire la phase de transition, afin de mettre en exécution leurs desseins visant à déstabiliser le pays et semer la discorde entre les enfants du peuple ».
Et cela, enchaîne-t-il, « à travers des slogans irréalisables visant à mener le pays vers un vide constitutionnel et détruire les institutions de l’Etat, voire provoquer une déclaration de l’état d’exception, ce que nous avons récusé catégoriquement depuis le début des événements, car il est irraisonnable de gérer la période de transition sans les institutions qui organisent et supervisent cette opération, et ce, au regard des conséquences découlant de cette situation qui pourraient compromettre tout ce qui a été réalisé depuis l’indépendance à ce jour, en termes d’acquis et de réalisations qui demeurent la fierté des générations ».

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