« Loli Tormenta » est une histoire d’amour. Amour entre deux enfants, Edgar (Mor Ngom) et Robert (Joel Galvez), et leur grand-mère Lola. C’est aussi une histoire de la vieillesse, du début de la fin.

Lola, interprétée par Susi Sánchez, est une ancienne championne du 3000 steeple. Et elle fait tout pour transmettre son amour (l’autre amour dans le film) pour le sport, et pour cette épreuve plus précisément, toujours vivace, à l’un des deux enfants, le plus âgé, Robert. Toujours présente à ses séances d’entrainement, le soutenant et lui prodiguant les conseils nécessaires, c’est pourtant avec le plus jeune, Edgar, qu’elle est plus proche.

C’est ce dernier, d’ailleurs, qui a pu déceler les signes annonciateurs de sa maladie d’Alzheimer. Les enfants, rejoint entre temps, par Linet, une fille originaire du Kenya, et qui a le même amour pour le sport, précisant à Robert que si elle a appris à courir vite c’est parce que, dans son pays d’origine, l’école est à douze kilomètres de chez elle et qu’il y a énormément de dangers sur la route, font alors tout pour cacher, aux proches et mêmes voisins et amis, surtout à l’oncle cupide qui voudrait récupérer la maison pour la vendre, le souci de santé de leur grand-mère.

Ceci alors que la famille fait face à d’énormes soucis financiers, la grand-mère ayant hypothéqué sa maison pour un crédit qu’elle n’a pu rembourser.

Les enfants, tout en luttant contre ces soucis, Robert s’étant mis à rechercher du travail à mi-temps, essaient d’entourer leur grand-mère de tout l’amour qu’ils lui portent, eux, qui ont été abandonnés par leur père après le décès de leur mère (la fille de Lola).

« Loli Tormenta », fait partie de ces films qui allient à la fois humour et tristesse. Une « comédie dramatique » au sens propre du terme. C’est le dernier film du réalisateur espagnol Agustí Villaronga, décédé en janvier 2023…quelques semaines avant la sortie de son film.