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Le journaliste Ihsane El Kadi lourdement condamné

Le directeur d'Interface Media, Ihsane El Kadi, a écopé d'une lourde peine ce dimanche 2 avril 2023. Le juge près le tribunal de Sidi M'hamed  à Alger a prononcé une peine de 5 ans de prison dont deux ans avec sursis à l'encontre du journaliste en détention depuis le 24 décembre 2022.
© DR | El Kadi Ihsane, directeur des sites Maghreb Emergent et RadioM

Outre la peine de prison, la justice a également décidé la dissolution de la société Interface Média, éditrice de Radio M et Maghreb Emergent, la confiscation des biens, et 10 millions de dinars d’amende ainsi qu’un million de DA de dédommagement à l’Autorité de régulation de l’audiovisuelle (ARAV), qui s’est constitué partie civile, deux mois après la constitution du dossier.

Le parquet avait requis, lors du procès qui s’est déroulé la semaine passé une peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre d’El Kadi Ihsane et 700 000, 00 DA d’amende. Il a également requis « confiscation des biens et fonds », ainsi que « 5 années de privation de toute fonction publique en relation avec les motifs de la poursuite judiciaire ». Et « 10 millions de Da d’amende pour interface media avec confiscation des biens et matériels ».

Pour rappel, le journaliste Kadi Ihsane qui a été arrêté dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022 et placé en détention provisoire depuis le 29 décembre2022 après quelques jours de garde à vue dans les locaux de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) à Alger.

Il est poursuivi pour quatre chefs d’inculpations à savoir « réception de fonds depuis l’étranger afin faire de la propagande politique », » réception de fonds depuis l »étranger pour commettre des actes contre la sécurité de l’État et l’unité nationale », « publication de tracts de nature portant atteinte à l’intérêt national » et « collecte de fonds sans autorisation ».

Le RCD condamne une « terreur judiciaire »

Premier parti a réagir à la condamnation  d’Ihsane El Kadi, le RCD qualifie le verdict de « terreur judiciaire ». « Devant cette répression assumée et revendiquée par les plus hautes autorités du pays, la dénonciation doit être unanime. Le silence dans ce cas vaut caution et abdication des acteurs civils et politiques. El kadi Ihsen étant condamné avant même d’être jugé », écrit le RCD dans un communiqué, rendu public quelques temps après que le verdict est tombé.

Le RCD « condamne vigoureusement cet acharnement judiciaire contre un journaliste et un média-citoyen et renouvelle tout son soutien à Ihsene El Kadi et toutes les voix libres de notre pays qui continuent à lutter et à entretenir l’espoir d’une Algérie de justice et de démocratie », ajoute la même source.

 

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