La Cour de Constantine a confirmé, aujourd’hui, le verdict prononcé en première instance, le 7 novembre dernier, dans l’affaire dite « Amira Bouraoui », à l’encontre du journaliste Mustapha Bendjama, nous a confirmé l’avocat Adel Messaoudi. Il avait été condamné à six mois de prison ferme pour complicité de migration clandestine. Le procès s’était tenu une semaine auparavant, soit le 31 octobre.
Dans un autre dossier, Bendjama était poursuivi, avec le chercheur Raouf Farah, pour les chefs d’accusation de « financement étranger » et « publication d’informations classées secrètes ». Ils avaient été condamnés, le 26 octobre dernier, en appel, à huit mois de prison ferme, après une condamnation à deux années en première instance. Farah avait quitté la prison le jour même.
Moins d’un mois plus tard s’est tenu donc ce second procès, relatif à l’affaire dite « Amira Bouraoui ».
Les autres prévenus dans cette affaire, Yacine Bentayeb, un cousin de Amira Bouraoui, et Djamel Miassi, un chauffeur de taxi, ont également écopé de six mois ferme. Ils ont quitté la prison le jour même (le 7 novembre). La maman de Amira Bouraoui, Khadidja, a été condamnée pour sa part à un an avec sursis. Elle était sous contrôle judiciaire. L’officier de la police des frontières (PAF) d’Oum Tboul, Ali Takaida, a quant à lui écopé de trois ans ferme. La militante, Amira Bouraoui, se trouvant à l’étranger, a été condamnée à dix ans de prison ferme.
Mustapha Bendjama a été arrêté le 19 février 2023. « Il y a eu deux informations judiciaires qui ont été ouvertes concernant Mustapha Bendjama. Deux dossiers. Le juge d’instruction de la première chambre auprès le pôle spécialisé l’a auditionné en première comparution dans les deux dossiers et il a décerné deux ordonnances de mise en détention provisoire à l’encontre du journaliste. Au même moment, le juge d’instruction lui a infligé deux mandats de dépôt. C’est-à-dire, deux ordonnances de mise en détention et deux mandats de dépôt », a expliqué l’avocat Heboul pour qui, le journaliste devait quitter la prison le 7 novembre, après avoir purgé ses deux peines, à compter, pour les deux, du 19 février.
D’où la demande de remise en liberté déposée le 16 novembre. Or, le tribunal de Constantine, et par la suite, la Cour de la même wilaya, se sont déclarés incompétents. Aujourd’hui, donc, la Cour de Constantine a confirmé le verdict prononcé en première instance. Bendjama ne quittera la prison que dans trois mois et une dizaine de jours.