Pêche : une flotte dominée par les « petits métiers » 

En 2021, le nombre total de navires de pêche est évalué à 5966 unités. Il est constitué essentiellement de 65,9% de ce qui est appelé les « petits métiers », des « navires » dont la longueur est inférieure à six mètres, indique l’Office nationale des statistiques (ONS) dans une publication relative aux « principaux indicateurs du secteur de la pêche : année 2021 ». Ceci sachant que le nombre de navires inactifs est estimé à 2606 unités (43,7%). 
© DR | Une flottille nationale dominée par les "petits métiers"

Le secteur de la pêche en Algérie est dominé par les « petits métiers », ou ce qui est communément appelé la pêche artisanale.

Dans une publication relative aux « principaux indicateurs du secteur de la pêche : année 2021 », l’Office nationale des statistiques (ONS) indique qu’« en 2021, le nombre total de navires de pêche est évalué́ à 5966 unités, soit une croissance de 1,9% par rapport à 2020 ».

Néanmoins, il est précisé que cette flotte est « constituée essentiellement de 65,9% de petits métiers et 24,4 % de sardiniers ».

En d’autres termes, elle est « caractérisée par la prédominance des navires dont la longueur est inférieure à 6 mètres, soit 44,2% ».

Par ailleurs, l’ONS signale dans sa publication que « le nombre de navires inactifs est estimé à 2606 unités (43,7%) dont 2055 unités sont des petits métiers ».

En somme, sur les 5966 navires, 3930 sont des « petits métiers » ou « pêche artisanale », dont 2055 sont inactifs contre 1875 actifs.

Sur le nombre total de navires, il n’y a que 551 chalutiers, dont 181 sont inactifs, indique encore l’ONS.

Pour ce qui est de la production halieutique, il a été signalé dans cette publication qu’ « après des baisses successives enregistrées en 2019 et 2020, la production halieutique a marqué en 2021 une hausse de 11,3%, atteignant ainsi un volume de 97 508 tonnes (y compris la production de plaisance, de l’aquaculture et du thon rouge) ».

Par types de métiers, la production réalisée par les sardiniers a atteint 60 002 tonnes, soit 61,53% du total.

A noter que le dernier bilan communiqué par le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques à ce sujet fait état de près de 112 000 tonnes, durant les 11 premiers mois de l’année 2023. L’ambition de la tutelle est de faire progresser cette production à 135 000 tonnes en 2024.

Il est à signaler que le premier producteur sur le continent africain est l’Egypte avec plus de deux millions de tonnes environ par an, dont près des trois-quarts viennent de l’aquaculture.

S’exprimant sur la question au mois de décembre dernier, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, a indiqué que « la moyenne des poissons produits de la pêche s’est fixée à 100.000 tonnes depuis trois décennies, alors que le nombre de la population est en hausse, d’où, a-t-il ajouté, l’impératif de réaliser un équilibre pour atteindre 200.000 tonnes à travers l’aquaculture ».

Par ailleurs, celui-ci a fait état de « trois grands navires de 35 mètres réalisés par des compétences locales dont un navire livré en 2023 ». Ceci, alors que « 12 autres sont en cours de construction dont un de 42 mètres ».

Ce qui pourrait éventuellement contribuer à augmenter la production à moyen termes.

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