Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a exprimé dimanche son soutien au Mouvement démocratique et social (MDS), visé par une plainte du ministère de l’Intérieur au niveau du Conseil d’Etat.
Le département de Kamel Beldjoud a déposé «une plainte pour empêcher les activités du parti au niveau de son siège central (Alger, Ndlr)», a indiqué le 3 août, Fethi Ghares, coordinateur du MDS, affirmant que «le dossier est actuellement enregistré en référé au niveau du Conseil d’état».
Pour le RCD, cette démarche reflète une volonté du pouvoir de remettre en cause le multipartisme. «Le pouvoir via le ministère de l’Intérieur confirme une fois de plus sa volonté de remise en cause du multipartisme arraché de haute luttes après tant de sacrifices consentis par le peuple algérien, sa jeunesse en particulier», écrit le parti dans un communiqué.
Il voit dans ce qu’il qualifie d’«offensive du pouvoir» contre les partis politiques et les associations restés encore autonomes, «la volonté du système politique de normaliser la scène nationale par la restauration autoritaire de la pensée unique».
«L’interdiction faite au PST et les injonctions et, autres pressions menées autour de l’organisation des congrès des partis du PAD s’inscrivent dans cette ligne de fermeture. Tout comme le maintien en prison de nombreux militants politiques et activistes du hirak», dénonce le parti de Atmane Mazouz.
Selon le RCD, le pourvoir «isolé», semble «prêt à dresser toutes les entraves, y compris, la violation des lois et le piétinement de sa Constitution pour empêcher l’expression de toute voix dissonante».
Tout en dénonçant ce «choix du pire», le parti se tient «aux côtés du MDS et de tous ceux qui résistent à ce rouleau compresseur liberticide» et appelle «à la solidarité de toutes les forces vives et patriotiques éprises des valeurs démocratiques et de libertés».