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Profitant de la trêve sanitaire du Hirak : Le pouvoir accentue la persécution des militants et activistes politiques


Le pouvoir ne change pas de nature. En matière de répression, il n’hésite pas à sortir sa grosse artillerie. Face au Hirak qu’il qualifie de « béni », il met en branle sa triptyque : arrestation-condamnation-emprisonnement.


Ayant tenté, sans succès, de mâter le mouvement populaire depuis plusieurs mois, il semble vouloir profiter de cette trêve sanitaire pour tenter de neutraliser les militants et les activistes politiques.

Et cela à travers leurs condamnations à de lourdes peines d’emprisonnement ou en les harcelant via les services de sécurité. Depuis la suspension du Hirak pour éviter une éventuelle propagation du coronavirus, les tenants du pouvoir ont multiplié les assauts contre les militants les plus actifs.

Pour cela, ils actionnent d’abord la justice. Des juges, notamment à Alger, n’hésitent pas, on ne sait pour quel raison de prononcer des peines d’emprisonnements contre des acteurs politiques, des militants associatifs et des journalistes.

Aujourd’hui, le président de l’Association RAJ, Abdelwahab Fersaoui, a été condamné, par le tribunal de Sidi M’hamed à une année de prison ferme. Le verdict prononcé, en début de matinée d’aujourd’hui, a choqué tous les militants et acteurs politiques d’opposition.

« C’est un autre coup, difficile à supporter. Quand on se rappelle de tous les rêves, les espoirs suscités, partagés pour une Algérie démocratique, des droits humains, le chemin est encore plus long et rude. Le pouvoir a opté pour le pourrissement », condamne, Saïd Salhi, vice-président de la ligue algérienne pour la Défense des droits de l’homme (LADDH).

Et d’ajouter : « Aujourd’hui en ces temps du Corona, nous assistons à la contre révolution. Le pouvoir profite de la trêve observée par le Hirak. Il se venge des militants, des Hirakistes qui ont portés haut et fort les aspirations et les voix du peuple pour le changement du système ».

Avant-hier, le tribunal de Bir Mourad Raïs avait condamné le journaliste Sofiane Merrakchi à 8 mois de prison ferme. Quelques jours auparavant, c’était le juge près la Cour d’Alger qui a surpris tout le monde en augmentant, contre toute attente, la peine du porte-parole de l’UDS, Karim Tabbou.

Dans un simulacre de procès, l’ancien député a été condamné à une année de prison ferme à la veille de sa sortie de prison, prévue pour le 26 mars dernier. D’autres formes d’harcèlement pèsent sur d’autres activistes du Hirak qui continuent de recevoir, depuis quelques jours, des convocations à se présenter chez la police. C’était le cas à Bouira et à Biskra.

« Cette répression, qui vise à saper le moral des militants, du peuple, le provoquer, ne fera que renforcer cette conviction de l’impératif du changement du système, toujours pacifiquement. Le Hirak retrouvera toutes ses forces dans cet arbitraire, ce déni qui se poursuit contre les meilleurs enfants du pays, les meilleurs d’entre nous. Le Hirak n’abandonnera jamais ses militants, il se poursuivra », affirme Saïd Salhi.

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