Les premiers signataires sont Ali Laskri, Mohamed Hennad, Fetta Sadat, Abdellah Heboul, Karim Tabbou, Said Boudour, Wassila Benlatreche, Mohcine Belabbas, Toufik Bella, Said Zahir et Fodil Boumala.
Selon eux, «le régime a fait rater au pays l’opportunité historique d’un changement démocratique pacifique offerte par la révolution populaire pacifique du 22 février 2019 ». « De plus, la politique du tout- sécuritaire continue de fouler aux pieds la volonté du peuple en imposant par la répression et l’autoritarisme une nouvelle situation de statu quo et d’impasse . »Le scrutin présidentiel du 12 décembre 2019, marqué par l’intronisation d’un autre « chef d’État sur mesure », a consacré l’illégitimité du pouvoir tout en plongeant l’Algérie dans une ère de non-gouvernance, d’illusions, d’improvisation et d’absurdité », ajoutent les signataires.
Face à cette obstination rejetant toutes solutions radicales et tangibles et face à cette imposture conditionnant tout « changement politique sérieux » par de miséreux et parodiques cycles électoralistes aux résultats tranchés au préalable, poursuivent-ils, «il nous incombe à toutes et à tous, de tracer aujourd’hui d’autres perspectives pour faire front commun contre » l’incertitude et l’inconnu » qui attendent inéluctablement l’Algérie et son peuple ».
«Il est, donc, clair que notre responsabilité historique ne se limite pas à un rejet absolu de cette énième mascarade électorale mais exige impérativement de nous la construction d’un rapport de force populaire pacifique et alternatif pour sauvegarder notre entité collective;peuple et patrie. Et ce dans le cadre de nos droits et libertés tels garantis par la constitution et l’ensemble des pactes et conventions internationaux que l’Algérie a ratifiés depuis des décennies », indique-t-il.
Selon la même source, « ce présent cri commun puise son esprit et ses références dans la révolution populaire pacifique et reste totalement fidèle à ses objectifs légitimes ». «Notre résistance démocratique, quant à elle, est par essence plurielle, inclusive, trans-idéologique et imperméable au sectarisme et esprit partisan étroit. Ce que nous considérons, à juste titre, comme un acquis national à traduire,ensemble, en projet d’une transition démocratique constituante, protégé par le peuple, son unique source de légitimité et collectivement porté par toutes les forces vives de la société ayant foi en l’État de droit et oeuvrant pour la mise en place d’institutions démocratiques légitimes, authentiques et ouvertes sur le monde », explique-t-il.