Rached Ghannouchi, chef du parti politique Ennahdha, et ex-président du parlement tunisien avant qu’il ne soit dissous en juillet 2021 par le Président tunisien, Kaïs Saïed, a été condamné, lundi 15 mai, à une année de prison ferme, ont rapporté plusieurs médias tunisiens. Il était poursuivi, selon la même source, pour « apologie du terrorisme ».

Ghannouchi, 81 ans, avait été arrêté le 17 avril 2023, à la suite, ont rapporté des avocats tunisiens, d’une déclaration dans laquelle il affirme que la Tunisie sera confrontée à une « guerre civile » si jamais « des partis politiques, comme Ennahdha ou ceux de gauche », seraient « éliminés ».

Or, sa condamnation de ce lundi serait liée, selon toute vraisemblance, à une plainte déposée par un syndicat de policiers, toujours à la suite de propos tenus en public.

Il est à rappeler que le siège du parti Ennahdha a été scellé, le mois passé, dans le sillage de l’arrestation de son chef. Le parti a dénoncé, d’ailleurs, ce verdict. De même pour le « Front du salut », regroupant plusieurs formations politiques.

Plusieurs personnalités politiques et médiatiques ont été arrêtés en Tunisie depuis le début de l’année, généralement pour « complot contre l’État ».