La police a empêché ce mercredi un sit-in des employés de Numilog, filiale de transport et logistique du groupe privé Cevital, devant le tribunal de Béjaia. Plusieurs ont été arrêtés et transportés au commissariat central de la wilaya.
Alors qu’un bras de fer les oppose à leur direction depuis juillet dernier, des employés de Numilog ont observé un sit-in ce mercredi devant le tribunal de Béjaia en attendant la décision de la Justice concernant la légalité ou l’illégalité de la grève.
Selon des sources locales à Interlignes, plusieurs employés ont été arrêtés malgré « le pacifisme de leur rassemblement ». Les personnes interpellées ont été transportées au commissariat central de Béjaia.
Leurs collègues, ayant échappé aux arrestations, ont déplacé le sit-in devant le commissariat pour réclamer leur libération. La protestation n’a pas tardé, les employés arrêtés ont été relâchés peu après leur interpellation.
Les arrestations ont été largement dénoncées notamment par le parti socialiste des travailleurs qui, après avoir condamné énergiquement cette « répression », a réitéré son soutien « inconditionnel » aux travailleurs de Numilog et a « appelé » a une large solidarité effective.
La ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a, elle, appelé au « respect des droits des travailleurs et des libertés syndicales ».
Pour rappel, un bras de fer oppose près de 200 employés de Numilog au groupe qui les emploie à savoir Cevital, et ce, depuis juin passé. Ces derniers ont été licenciés après avoir “observé une grève réclamant la reconnaissance de leur section syndicale”, comme dénoncé déjà par les concernés à interlignes.
La Justice avait déjà statué sur l’affaire en ordonnant la réintégration des employés licenciés. Une décision que la direction de Numilog a refusé d’appliquer, selon la section syndicale de l’entreprise. Depuis, plusieurs manifestations et sit-in ont été organisés pour réclamer la réouverture des portes de l’entreprise aux travailleurs licenciés.