Le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) vient d’éditer la version amazighe de la Constitution algérienne transcrite dans les deux graphies usuelles (Tifinagh et Latin) aux côtés du texte original en langue arabe.
La version amazighe de la nouvelle Constitution, plébiscitée par voie référendaire le 1er novembre 2020, se décline d’abord en graphie tifinaghe puis latine et enfin arabe.
Selon le HCA, la traduction du texte de l’arabe vers tamazight est à mettre au compte de la cellule de traduction du HCA comportant des diplômés de master en langue et culture amazighes.
Cette version amazighe de la Constitution a été réalisée suite à un regroupement pédagogique, sous forme d’un workshop, organisé à Bouira sous la direction et l’encadrement d’un collectif de traducteurs, universitaires et auteurs, composé de Messieurs Boukhenoufa Tahar, Zidane Yacine, Abdenebi Ramdane, Laceb Djamel, Chikhi Mokrane et Aziri Boudjemaa.
Le HCA a ainsi préconisé la démarche collégiale de concertation ayant un objectif académique et pédagogique qui s’appuie sur un relevé terminologique de référence dans le domaine juridique.
L’orientation méthodologique adoptée est d’exploiter uniquement les sources lexicographiques émanant de compétences avérées tout en s’appuyant sur des procédés de création lexicale connus, tels que la composition et la dérivation.
Aussi, le texte de cette traduction, transcrit en graphies latine et tifinaghe aux côtés du texte original en langue arabe, se distingue singulièrement par le bon usage de termes relevant du pan-amazigh et les spécificités vernaculaires en usage sur le territoire national.